Le régime des
piscivores
La plupart des
cichlidés piscivores se nourrissent d'autres cichlidés car ce sont les espèces les plus
répandues dans le lac. Certaines espèces se
sont spécialisées pour chasser les
Mbunas : Aristochromis
christyi , Nimbochromis
linni , Stigmatochromis
modestus, Tyrannochromis nigriventer, etc... , d'autres préfèrent les
utakas : Hemitaeniochromis urotaenia, ... D'autres espèces ont des
préférences pour des proies
différentes. Ainsi Champsochromis caeruleus et les Diplotaxodon
s'attaquent aux usipa ("sardines"
du lac), Bucchochromis lepturus
et Bucchochromis nototaenia chassent les jeunes haplochrominiens. Beaucoup
enfin ne font pas de différence entre les
espèces chassées: Bucchochromis heterotaenia, Rhamphochromis,
Sciaenochromis fryeri.
Bon nombre de piscivores ajoutent à leur menu
"poissons" un menu "invertébrés". Hors d'oeuvre ou déssert, peu importe
dans la mesure où ces invertébrés
apportent leur quota de protéines. On peut citer
parmi ces ceux-ci Fossorichromis rostratus, Lichnochromis
acuticeps , Melanochromis baliodigma, les Mylochromis,
Sciaenochromis
psammophilus , Stigmatochromis
sp "tolae", Taeniochromis
holotaenia. Placidochromis johnstoni est le seul de son genre à manger des
petits poissons.
Hemitaeniochromis
sp."spilopterus blue" se nourrit également
d'oeufs et de larves de
poissons-chats, mais pas de
façon exclusive et Mylochromis melanonotus ajoute également à son menu les
alevins des poissons-chats.
Les Diplotaxodon s'alimentent aussi de plancton.
Genyochromis mento est un
mangeur de nageoires et
d'écailles.
Dans son évolution
naturelle, il a sans doute dévoyé une
technique de combat consistant à mordre son
adversaire. Il a dû apprécier la chair et les
écailles prélevées et en a fait son met
principal. Dans le lac on observe chez lui deux techniques
de chasse. La première consiste à se rendre
invisible parmi le décor, rocheux, facilité en
cela par sa coloration sombre. Il se précipite alors
sur les poissons qui passent à sa portée, se
jetant sur les nageoires caudales, pelviennes et anales
porteuses d'ocelles. Après avoir harcelé ainsi
un groupe de poissons devenus méfiants, il se
déplace pour recommencer un peu plus loin avec un
autre groupe. Sa seconde technique consiste à
s'attaquer à des Mbunas qui s'affrontent. Il se
régale des écailles perdues lors du combat et
profite de l'inattention des adversaires pour les attaquer
directement sur les flancs. Il est remarquable de constater
que Genyochromis
mento , réparti dans tous les habitats autour
du lac Malawi, adopte des colorations différentes,
toujours proches de celles des autres cichlidés de
son habitat. C'est une façon de se mêler
incognito à ses proies pour mieux les attaquer. Ainsi
à Masinje on trouve des Genyochromis mento OB tout comme
les Maylandia zebra
locaux, à Minos
Reef des formes OB orange vif tout comme les Maylandia estherae, à Mphanga Rocks ils sont jaunes comme
les Labeotropheus
trewavasae.
Le régime de Docimodus
evelynae est assez
spécial car il varie au cours de sa vie,
dépendant de sa taille et de sa dentition. A un stade
juvénile (de 40 à 60 mm) il vit dans des eaux
peu profondes, se nourrit de parasites et de mycoses des poissons malades. A un stade
intermédiaire (de 60 à 100 mm) sa dentition
tricuspide tombe et il ne peut se nourrir que
d'Aufwuchs ou de
plancton. Arrivé
à une taille de 10 centimètres, de grosses
dents côniques ont remplacé les tricuspides et
il descend dans les eaux profondes pour se nourrir
d'écailles
(lepidophage) de cichlidés et de barbus et de
morceaux de peau de
poissons-chats.
La complexité de l'alimentation
des prédateurs est remarquable chez
les Melanochromis
qui sont plutôt
omnivores, tout en maintenant un certain niveau de
prédation: Melanochromis
auratus préfére l'Aufwuchs sans
négliger toutefois les alevins des cichlidés.
Melanochromis vermivorus
est d'avantage
prédateur, préférant les
invertébrés et le plancton à
l'Aufwuchs. Melanochromis
simulans est plus
prédateur qu' herbivore à l'inverse de
Melanochromis dialeptos, ceci
est dû à la compétition qu'ils on
mené sur un même territoire: Melanochromis simulans s'est finalement rapproché de l'habitat
intemédiaire favorable à la prédation,
alors que Melanochromis
dialeptos allait dans l'habitat purement rocheux,
s'alimentant de la couverture végétale.
Melanochromis parallelus
(habitat rocheux et
intermédiaire) mange tout ce qu'il trouve, aussi bien
les matières en suspension, le plancton, les algues,
les invertébrés, mais également les
champignons et les parasites
(Argulus) des non-Mbunas.
Melanochromis baliodigma
se nourrit principalement
d'invertébrés, mais aussi d'oeufs de poissons-chats et de petits poissons. Melanochromis chipokae chasse les petits poissons mais
s'intéresse également au sédiment
mis en suspension. Melanochromis
lepidiadaptes est un mangeur d'écailles. Melanochromis labrosus mange les petits mMunas mais également
les crustacés.
Melanochromis melanopterus est
véritablement omnivore, mangeant d'autres poissons,
des invertébrés,
des crustacés, des larves d'insectes, des nymphes,
mais aussi du plancton et de l'Aufwuchs. On voit par cet exemple chez les
Melanochromis la difficulté à
généraliser les comportements alimentaires
pour une genre donné. De même, chez les
Otopharynx habituellement fouilleurs de substrat, ou
voleurs d'oeufs ( Otopharynx
ovatus )
Otopharynx Spéciosus
et Otopharynx brooksi sont
parmi les rares prédateurs du genre. On les rencontre
dans les grandes profondeurs entre 15 et 100 mètres
(Turner, 1996).
La taille des proies
Elle est souvent fonction de
la capacité buccale du prédateur. Ainsi les
petits prédateurs s'attaquent volontiers à de
petites proies, comme Hemitaeniochromis sp."urotaenia tanzania", les Melanochromis, certains
Mylochromis (formosus), Stigmatochromis modestus.
Nombre de prédateurs
de taille moyenne également: Nimbochromis
(livingstoni, fuscotaeniatus,
linni ), Sciaenochromis
fryeri , Sciaenochromis
psammophilus, les Mylochromis,
Dimidiochromis compressiceps, Dimidiochromis kiwinge ,
Hemitaeniochromis urotaenia,
Stigmatochromis sp "tolae",
Stigmatochromis modestus,
Mais la relation entre taille des proies et capacité
buccale n'est pas toujours proportionnelle. Ainsi,
Aristochromis christyi
qui mesure jusqu'à 30
cm chasse aussi bien les petits que les gros poissons, avec
des poies allant de 3 à 8 cm, soit le tiers de sa
propre taille! De son côté, Bucchochromis heterotaenia, grand prédateur par sa taille (42 cm)
s'attaque à des proies plus petites comme des jeunes
Mbunas ou non-Mbunas juvéniles. De même
Nimbochromis linni
d'une taille de 30
centimètres qui préfère les jeunes
Mbunas. Tyrannochromis
nigriventer (plus de 30 cm de
long) est un des rares piscivores à s'attaquer aux
Mbunas adultes d'une taille de 6 centimètres. Quant
à Serranochromis
robustus, espèce non
endémique du Malawi,sa grande taille (50
centimètres) lui permet de s'attaquer à des
Mbunas adultes ainsi qu'à de petits
cichlidés.
Les techniques de chasse
Généralement les
habitats rocheux favorisent les chasses à
l'affût, et les zones sableuses les chasses de
poursuite, mais ce sont là des
généralités et au sein d'un même
genre, les espèces peuvent utiliser des techniques
différentes (voir plus bas pour les Nimbochromis).
Les chasseurs à
l'affût
Aristochromis christyi
n'est pas un nageur rapide,
mais il compense cette carence par une technique de chasse
originale. Après avoir repéré un Mbuna
dont la taille peut aller jusqu'à 8 cm, il incline
son corps vers le bas et fixe sa proie avec un seul oeil. Il
descend ensuite vers elle très lentement pour ne pas
l' effrayer et d'un brusque mouvement latéral de la
tête il la saisit entre ses mâchoires. Deux
autres espèces du Malawi utilisent cette même
technique de chasse, ce sont Tyrannochromis
macrostoma et Exochochromis
anagenys.
Dimidiochromis compressiceps
a longtemps été
considéré comme mangeur d'yeux (Wickler,
1966). Mais ce comportement n'a jamais été
réellement observé dans le lac. Il est
inféodé à l'habitat rocheux
planté de Vallisneria dans
la région de Chizumulu Island. Jusqu'à une
taille de quatre centimètres, il se nourrit de
plancton. Plus tard, sa vie de piscivore consiste
à attendre ses proies en se tenant à la
verticale au milieu de la végétation. sa
position lui fournit un excellent camoufflage. De ses deux
yeux il localise sa proie puis se précipite sur elle
d'une brusque impulsion du corps. Il se nourrit de petits
poissons, de jeunes utakas ou d' autres espèces
grégaires. La forme aplatie, la tête
effilée, la mâchoire inférieure plus
longue que la mâchoire supérieure de
Dimidiochromis strigatus
sont adaptés à
la prédation: c'est un piscivore qui se nourrit
à l'affût de petits poissons. Eccles et
Trewavas (1989) l'ont décrit comme mangeant
également des invertébrés et des
plantes aquatiques, mais c'est principalement un
prédateur embusqué, ce qui explique qu'il est
rarement capturé.
Nimbochromis linni
chasse les jeunes Mbunas. Sa
grande taille l'empêche de pénéter entre
les rochers, mais il est avantagé par la couleur de
sa robe qui le camouffle dans l'environnement rocheux. Il
passe son temps à nager tranquillement, toujours
à la recherche d'une proie. Lorsqu'il en a
aperçu une, il descend à la verticale, son
museau pointu près des crevasses où se
réfugient ses proies. Il peut rester immobile de
longues minutes jusqu'à ce q'un imprudent arrive
à sa portée. Nimbochromis
linni lance alors sa bouche prohéminente en
avant et aspire le jeune Mbuna hors de sa cachette.
Nimbochromis livingstoni ,
commun dans tout le lac, possède une coloration de
robe caractéristique avec des taches blanches et
noires. Sa technique de chasse consiste à se coucher
sur le flanc sur le sable et à camouffler sa
silhouette en remuant le sable pour qu'il le couvre en
partie. Les jeunes cichlidés des environs sont
attirés par les taches blanches de son corps et s'en
approchent. Les débris soulevés par le
Nimbochromis livingstoni lors
de son camoufflage attirent également les jeunes
poissons. Dès qu'ils sont à sa portée,
d'une brève attaque latérale, le
Nimbochromis livingstoni se
jette alors sur sa proie. On pense également que les
tâches blanches et noires sur la robe du
prédateur font penser à un poisson en
décomposition, déjouant la méfiance des
futures proies. Nimbochromis
venustus utilise une technique similaire. Lorsqu'il a
repéré de tout petits poissons, il se
rapproche du fond sablonneux et attend patiemment que les
proies arrivent à sa portée. On pense que la
couleur jaune de sa robe attire les petits poissons. La
patience qu'il peut avoir en attendant ses proies l'on fait
qualifier de "kaligono", tout comme le Nimbochromis
livingstoni , ce qui veut dire "dormeur". Cette technique
de chasse à l'affût, il ne l'utilise pas
lorsqu'il s'attaque à des proies plus grosses. Mais
il se nourrit également d'invertébrés qu'il rencontre. Nimbochromis
polystigma se rencontre plus volontiers dans les habitats
intermédiaires. Lorsqu'il est seul, il utilise la
même technique de chasse que Nimbochromis
livingstoni , mais sans se coucher sur le
côté. Lorsqu'il vit en banc de vingt à
cinquante individus, il patrouille l'habitat,
dévorant tous les petits poissons rencontrés.
Le banc se comporte alors comme une une meute
affamée. Nimbochromis
fuscotaeniatus possède
comme les trois espèces précédentes des
taches faisant penser à un chasseur à
l'affût, mais personne ne l'a réellement
observé dans cette situation.
Stigmatochromis woodi
fréquente l'habitat
intermédiaire et se cache volontiers sous les roches
en surplomb pour épier ses proies. Les grands
spécimens et ceux qui fréquentent les zones
sableuses chassent sur le sable. Ils restent en position
stationnaire et attendent le passage de leur proie pour se
jeter dessus. Un autre
Stigmatochromis,
S. modestus se cache encore plus que S. woodi puisqu'il attend ses proies à
l'intérieur même des grottes. Les jeunes Mbunas
qui y pénètrent ont peu de chances
d'échapper à la gueule vorace du
prédateur.
Stigmatochromis
pholidophorus se poste à un mètre au dessus du
sol, attendant les jeunes cichlidés. Ceux-ci ne
semblent pas effrayés de sa présence,
permettant au prédateur de se jetter sur eux quand
ils sont à moins d' un mètre de
distance.
Tyrannochromis macrostoma
fréquente l'habitat rocheux et chasse à la
manière d' Aristochromis
christyi , le corps
incliné à 45° et la tête
penchée. Sa bouche énorme permet d'une brusque
impulsion d'arracher sa victime hors de son
refuge. Tyrannochromis
nigriventer chasse à
l'affût les Mbunas adultes en se tenant caché
derrière un rocher, puis s'avance lentement vers sa
proie et se précipite sur elle.
Genyochromis mento est un mangeur de nageoires et d'écailles
(lepidophage). Il se tient
à l'affût puis attaque les autres poissons
à très grande vitesse, visant la queue, les
nageoires, les ocelles. Sa vitesse lui évite des
représailles. Il profite également du combat
de deux mâles pour se nourir des écailles qui
tombent ou même les attaquer directement. Lorsqu'il
est remarqué sur un territoire, il se déplace
un mètre plus loin pour agresser d'autres Mbunas. Il
n'attaque jamais les individus de son espèce.
Corematodus
taeniatus et Corematodus shiranus sont également des mangeurs
d'écailles, visant principalement la queue de leur
proie. Leur dentition, particulièrement
adaptée à leur mode alimentaire ressemble au
toucher à du papier de verre. Pour atteindre
facilement leur proie, ils se mêlent aux
espèces sabulicoles possédant comme eux une
bande diagonale. Comme le dit Ad Konings, c'est un loup
déguisé en mouton au milieu du troupeau.
Melanochromis lepidiadaptes
ne deviendrait mangeur
d'écailles
que s'il est en groupe nombreux d'une trentaine d'individus
(observation en aquarium d'attaques contre des
Nimbochromis).
Les chasseurs de poursuite
Ils sont facilement
reconnaissables à une forme très
effilée leur permettant un déplacement
très rapide: les Rhamphochromis
(piscivores d'eaux profondes), Taeniochromis holotaenia...
- Champsochromis spilorynchus
est retrouvé un peu
partout dans le lac et c'est un redoutable chasseur de
poursuite capable de suivre sa proie sur de longues
distances. Champsochromis
caeruleus est lui aussi un
chasseur de poursuite, s'alimentant d' usipas.
- Exochochromis
anagenys se déplace
à grande vitesse à un mètre au dessus
du sol, puis s'arrête quand il a repéré
une proie. Il utilise alors la même technique
qu'Aristochromis christyi
en s'approchant lentement et
en capturant la proie d'une brusque impulsion
latérale de sa tête, la forme compressée
de sa bouche favorisant la prise.
- Sciaenochromis
psammophilus est
un chasseur solitaire, nageant à 30 cm du sable,
à la recherche de petits cichlidés et
d'invertébrés.
Les prédateurs à
lèvres épaisses
Melanochromis labrosus
possède deux atouts
pour s'alimenter : un corps fortement compressé
latéralement et des lèvres charnues. Son
terrain de chasse, ce sont les crevasses horizontales
situées à l'intérieur des grottes.
Après s'être retourné à 90°,
dans le sens de la fente, il applique ses lèvres
contre les parois de la crevasse, l'obturant
complètement. Il ne lui reste plus qu'à
aspirer sa proie (petit Mbuna ou crustacé) qui se
dirige directement dans sa bouche.
Protomelas ornatus
possède
également les deux caractéristiques du
Melanochromis
labrosus mais il ne s'alimente
pas à l'intérieur des grottes. Il patrouiille
dans l'habitat et s'arrête parfois pour appliquer ses
lèvres charnues entre les fissures des roches
après s'être couché à
l'horizontale. Ses lèvres hypertrophiées sont
pointues et compressées latéralement,
particulièrement adaptées pour les fissures et
les rainures où il déniche les petits Mbunas
et les gros invertébrés qui s'y cachent.
Protomelas
ornatus partage avec
Chilotilapia
euchilus le même
territoire. Mais ils ne sont pas en compétition car
si les lèvres de Protomelas ornatus sont adaptées pour chercher des proies
dans les fissures, celles hypertrophiées de
Chilotilapia
euchilus sont adaptées
pour les trous plus ou moins ronds entre les rochers.
Chilotilapia
euchilus se nourrit
principalement d'invertébrés. A Mbenji Island,
Protomelas ornatus
n'est pas retrouvé. A
sa place existe Pseudotropheus.
sp"mbenji thick lip" ("Haplochromis Labrosus") dont le corps
compressé latéralement et les lèvres
charnues font suspecter un mode d'alimentation identique
à Protomelas ornatus
, d'autant qu'il défend
un territoire constitué de grottes.
Lichnochromis acuticeps
, lui aussi compressé
latéralement possède des lèvres
charnues et un museau pointu. Il se nourrit de larves
d'insectes et de petits Mbunas. Patrouillant sur de longues
distances, il s'arrête parfois pour dénicher
une proie cachée entre les fentes des rochers.
Les autres techniques de chasse
Dimidiochromis
kiwinge est un prédateur grégaire qui
chasse souvent en bancs. Les usipas qui sont chassés
s'affolent parfois et on peut les voir se précipiter
hors de l'eau pour tenter d'échapper à leurs
prédateurs.
Melanochromis baliodigma
est un opportuniste qui
n'hésite pas à aller chercher ses proies parmi
les poissons pris dans les filets des pêcheurs.
Fossorichromis rostratus
est un peu à part dans
le groupe des prédateurs car si les adultes ne
dédaignent pas manger de petits poissons, la plupart
du temps ils passent leur journée à tamiser le
sable pour se nourrir des invertébrés qu'ils trouvent. Preuve qu'ils sont peu
piscivores, c'est qu'on retrouve souvent dans leur sillage
les "suiveurs bleus" qu'ils ne chassent pas. Il faut dire
que la taille de ces suiveurs est peut être un peu
grande pour eux, mais en aquarium les Fossorichromis rostratus sont peu agressifs envers les poissons de
petite taille.