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CICHLID-VIRUS

AQUARIOPHILE

Comme beaucoup d'aquariophiles, j'ai commencé en 1975 par un aquarium de 40 cm de long où nageait un poisson rouge (il était gris précise ma femme) qui devait bien s'ennuyer. Au fil du temps la taille des aquariums a augmenté (100, 250, 350 puis 400 litres). La population des bacs se composait classiquement des néons, cardinalis, scalaires, platys, guppys et autres gouramis. Les pontes de guppys ou platys étaient amusantes. Une femelle guppy a pondu une fois 103 petits, dont quelques malformés, oeufs clairs ou morts-nés. Elle n'a pas supporté le choc du record et en est morte le lendemain.

Un peu lassé d'avoir toujours les mêmes poissons, je me suis débarrassé de ce petit monde bien pacifique pour acquérir six pyranhas, nourris aux vers de vase et vers de terre bien gras retrouvés dans le jardin. Ces derniers n'arrivaient pas au sol, dévorés en quelques secondes. En dehors de ce spectacle très ponctuel, les pyranhas restaient dans leur coin et l'aquarium était d'une tristesse désolante. Je plongeais même la main dans le bac pour le nettoyer sans aucun risque.

En 1995, profitant de modifications dans l'agencement de la maison , j'aménageais un 400 litres . En attendant que l'eau se prépare, les pyranhas furent installés dans un autre aquarium beaucoup plus petit. Ils n'ont pas supporté le changement et sont tous morts en deux jours. Problème d'eau, de taille du bac, de choc psychologique (? ! !), toujours est-il que je me suis retrouvé avec 400 litres d'eau sans poisson. Nous sommes donc partis avec ma femme dans un grand magasin aquariophile de la banlieue toulousaine espérant trouver quelque chose de nouveau. On nous proposa des cichlidés.

CHANGEMENTS

VOUS AVEZ DIT CICHLIDÉ ?

 

Espèces inconnues ! Nous avons donc peuplé le bac avec ces poissons qui ne nous ont posé aucun problème pendant plusieurs années. Mais ces poissons décidément n'avaient rien à voir avec ceux que j'avais eu auparavant: certains poursuivaient les autres pendant des heures, des quantités de sable énormes étaient déplacées, les décors étaient chamboulés ce qui était souvent du plus bel effet. Certains poissons restaient des jours sans manger, isolés sous quelque roche. J'eus un jour des visions : l'impression de voir un oeil miniature dans la bouche d'un de ces cichlidés! Une autre fois, en revenant de vacances je m'aperçus qu'un nouvel hôte s'était introduit sans invitation: un petit poisson de deux centimètres à peine, très vif, qui se cachait des autres et sortait pour attrapper tout ce qui pouvait ressembler à de la nourriture. Il y avait eu une naissance et je n'étais pas au courant! Tout ceci était assez mystérieux. Je possédais plusieurs espèces de cichlidés sans connaître leur nom et leurs moeurs. Je décidais d'en savoir plus.

En juin 1999, étant depuis peu relié à internet, je me suis mis à surfer. Je tombais en premier sur "les Cichlidés de Robert et Michaël" et j'eus la confirmation qu'un monde inconnu et passionnant s'ouvrait à moi : celui des cichlidés. Des photos de poissons superbes, des modes de vie très particuliers, mais surtout des noms de poissons imprononçables. J'appris ainsi que je possédais des Pseudotropheus Kingsisei, des Maylandia Estherae, etc...

MERCI INTERNET

 

UNE MALADIE CONTAGIEUSE

Je réservais donc illico pour ma femme et moi-même des places pour assister au congrès de Vichy de l'AFC (Association France Cichlid) du mois d'octobre suivant. Près de 250 aquariums de vente, 2000 congrécistes, mais paradoxalement une ambiance familiale et chaleureuse. Soirée de fête, c'était le 20° anniversaire de l'association. Nous avons eu droit à un spectacle comme chaque année et à un streap-tease ! L'AFC a du bon. Les néophytes que nous étions furent très bien accueillis. Nous avons pris quelques contacts sur la région. Je réussis à me procurer certaines espèces convoitées. Au cours de l'année qui suivit, nous nous sommes rendus compte que nous avions attrapé un virus particulier qui sévit à Vichy : "cichlid-virus" . Les symptômes sont divers : soif (d'en savoir plus), prise de poids (de 400 litres, nous sommes passés à 3000 litres), prostration (de longues heures devant les bacs), impatience (d'attendre les bourses aux poissons ou le prochain congrès), folie des grandeurs (huit aquariums de 100 à 1200 litres, toujours plus d'espèces, le garage sacrifié pour en faire un "locarium"), contagiosité (la femme, les enfants et probablement les petits enfants contaminés)

Nous voici donc cichlidophiles après avoir été aquariophiles.

A Vichy, nous avons attrapé le "cichlid-virus"

Si vous ne voulez pas attraper le cichlid-virus

n'allez surtout pas suivre la
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