AUTRES NOMS
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Dernièrement classé comme
Lamprologus ocellatus par Poll (1985) il a
été un certain temps appelé
Julidochromis ocellatus, puis
Neolamprologus ocellatus
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DISTRIBUTION
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On le retrouve dans tout le lac Tanganyika,
excepté entre Kalemié et Moliro
où sa niche écologique est
occupée par d'autres espèces
conchylicoles.
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HABITAT
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Il vit à faible profondeur sur les fonds
sablonneux et vaseux, souvent à l'embouchure
des rivières et niche dans les coquilles
vides d'escargot (Neothauma)
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ALIMENTATION
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Dans le lac il se nourrit de petites proies:
larves d'insectes, petits crustacés... En
aquarium il faudra veiller à une
alimentation carnée: paillettes,
granulés mais surtout moules, crevettes,
daphnies, artémias, cyclops.
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TAILLE
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Les mâles peuvent atteindre 6 cm, les
femelles 4 cm.
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COLORATION
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Le Lamprologus ocellatus possède
une tache noire sur l'opercule. Le dos est brun, le
ventre a des reflets bleus, roses ou mauves selon
l'éclairage. La variété "gold"
est jaune. Il s'agit d'une variété
apparue en 1989 au milieu d'un stock de poissons
sauvages. Leur origine géographique reste
inconnue.
En dehors de la différence de taille, il est
difficile de reconnaître le mâle de la
femelle. C'est en période de formation du
couple et à la reproduction qu'on arrive
à les distinguer. Dans ces moments-là
toutes les nageoires du mâles deviennent
brunes. Chez la femelle, la dorsale est jaune clair
alors que la moitié postérieure du
corps est brune, la moitié antérieure
présentant des reflets bleutés.
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EAU
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Température de 25
à 27°C
pH de 7,5 à 9
Dureté moyenne à
élevée
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COMPORTEMENT et
MAINTENANCE
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On peut le maintenir en couple dans un aquarium
de cent litres. Etant polygame, le Lamprologus
ocellatus sera plus heureux s'il est maintenu
en harem à cinq ou six individus dans un
aquarium d'au moins 200 litres, à condition
de fournir au moins une coquille par individu.
Chaque Lamprologus ocellatus va s'accaparer
une coquille. Dans un premier temps il va creuser
le sable pour faire glisser la coquille vers le bas
et l'orienter de façon à ce que
l'ouverture soit orientée vers le haut. Il
jettera ensuite sur la coquille du sable
jusqu'à la rendre invisible et
dégagera l'ouverture. Les coquilles vides
sont enterrées et remplies de sable pour les
rendre inutilisables et éviter la
proximité d'autres conchylicoles. Une fois
installé, il va défendre son petit
territoire avec acharnement.
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REPRODUCTION
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La formation des couples n'est pas des plus
faciles et parfois le mâle peut tuer les
femelles qui ne lui conviennent pas. Le choix entre
plusieurs coquilles revient le plus souvent
à la femelle. Avec sa bouche ou par de vifs
mouvements du corps, elle enlève le sable
dans et autour de la coquille. La femelle gravide,
reconnaissable à une couleur très
sombre sur l'arrière du corps et les
nageoires, présente son ventre au
mâle. Celui-ci va s'introduire sur son
territoire et des simulacres de combats ont lieu,
nageoires étalées. Puis la femelle
s'engoufre dans sa coquille et y pond une dizaine
à une quarantaine d'oeufs. Le mâle qui
montait la garde émet alors son sperme qui
est introduit par l'aspiration d'eau que produit la
femelle en sortant du coquillage. La femelle va
garder l'entrée de sa coquille pour en
chasser les intrus jusqu'à la sortie des
petits. Par des entrées et sorties
fréquentes dans la coquille, elle ventile
les oeufs. Au besoin, elle orientera la coquille
pour recevoir le courant d'eau. Les alevins
mesurent 5 mm à la naissance et sortent dix
à quinze jours après la ponte. Les
deux parents surveillent leur progéniture et
ramènent les alevins à la coquille
dans leur bouche tant qu'ils sont
transportables.
Au bout de deux mois, voire plus tôt, la
femelle peut pondre de nouveau et on peut voir
plusieurs pontes et plusieurs
générations cohabiter dans la
même coquille. Arrivése à une
certaine taille, les premières
générations n'hésitent pas
à manger les dernières. Il arrive
également qu'une femelle mange ses premiers
petits pour pouvoir assurer la surveillance de la
génération suivante. Certaines
femelles en mal de petits n'hésitent pas
à aller voler ceux des autres et les
élever comme les siens. Les alevins sont
très fragiles dès qu'on essaie de les
changer d'aquarium et les pertes sont importantes.
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POUR EN SAVOIR PLUS
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Les cichlidés du Tanganyika dans leur
milieu naturel, Ad Konings
Revue Française des Cichlidophiles, N°
241 de septembre 2004
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EXPERIENCE PERSONNELLE
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Si on ne dispose que d'un petit aquarium de 60
litres, on pourra passer des heures passionnantes
à observe ce petit conchylicole. En voulant
modifier le décor, j'ai été
littéralement attaqué et mordu par ce
mini cichlidé qui ne tolère aucune
pénétration sur son territoire. Il
n'a pas peur d'affronter des poissons dix ou cent
fois plus gros que lui. Il a un sacré
caractère.
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Dès qu'il sent un congénère
trop près de sa coquille, il n'hésite pas
à l'affronter. Toutes nageoires
déployées, les face à face et
poursuites sont toujours brefs et assez intenses.
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Mâle
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Femelle
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En dehors de la différence de taille, il est
difficile de reconnaître le mâle de la femelle.
C'est en période de formation du couple et à
la reproduction qu'on arrive à les distinguer. Dans
ces moments-là toutes les nageoires du mâles
deviennent brunes. Chez la femelle, la dorsale est jaune
clair alors que la moitié postérieure du corps
est brune, la moitié antérieure
présentant des reflets bleutés.
La coquille où il niche est enfouillie
dans le sable pour passer inaperçue. Les coquilles
inutilisées seront bouchées
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