AUTRES NOMS
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Introduit en Europe à la fin des
années 1980, le Neolamprologus
signatus a été décrit en
1952 (et révisé en 1986) par Poll. Il
a été longtemps confondu avec le
Neolamprologus kungweensis avec qui il
partage sa niche écologique, mais dont il
diffère par l'absence de tache noire
cerclée de blanc sur la dorsale. Il ne faut
pas le confrondre également avec le
Neolamprologus laparogramma qui
possède moins de barres verticales
(jusqu'à 8 au lieu de 13).
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DISTRIBUTION
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On le retrouve dans la partie centrale du lac
Tanganyika, en Zambie dans la
région du cap Nundo, de cap Kabwe Ngosye
entre Sumbu Bay et Nkamba Bay. Il a
été également localisé
sur la côte ouest aux environs de Moba et
M'toto.
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HABITAT
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C'est un cichlidé qui vit sur les fonds
vaseux du lac à moins de 30 mètres de
profondeur. Dans cette vase composée de
sable et de boue le Neolamprologus signatus
creuse des cavités où il fait son
nid. Ce nid mesure en moyenne douze
centimètres de long pour un diamètre
de un centimètre. Il a une direction
verticale puis fait un coude. Mâles et
femelles ont leur propre nid. Beaucoup de ces trous
ne sont pas occupés. Ils sont distants les
uns des autres d'une cinquantaine de
centimètres. Les oeufs de ces
Neolamprologus signatus ne sont pas
adhésifs. Ils peuvent ainsi échapper
à un éboulement du nid ou être
déplacés par les parents. On pense
que la perte d'adhésivité des oeufs a
pu être une étape dans l'incubation
buccale: les trous n'étant pas toujours une
protection efficace, certains parents ont dû
être tentés de protéger les
oeufs dans leur cavité buccale.
De façon plus rare, le Neolamprologus
signatus colonise également les
coquilles vides.
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ALIMENTATION
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Dans le lac il se nourrit de zooplancton, de
larves d'insectes et de petits crustacés
(benthivore). Le Neolamprologus signatus ,
comme d'autres espèces conchylicoles a
inventé le service livraison à
domicile: au sommet de son nid il aménage un
monticule sur lequel le courant d'eau est
dévié, amenant le zooplancton
directement vers lui. Le Neolamprologus
signatus recherche également sa
nourriture en creusant le sol. Un certain nombre de
crustacés essaient de se réfugier
dans les nids des Neolamprologus signatus ,
se jettant ainsi dans la gueule du loup.
En aquarium il acceptera une nourriture
variée à base de larves d'insectes,
daphnies, nauplies d'artémias, paillettes...
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TAILLE
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Il fait partie des plus petits cichlidés
puisque le mâle mesure 5 cm et la femelle 4
cm.
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COLORATION, DIMORPHISME
SEXUEL
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C'est un conchylicole de forme allongée.
Le mâle présente douze ou treize
barres sur le corps, les nageoires impaires ont
elles aussi des barres. Les femelles sont
dépourvues de barres. Elles sont incolores,
transparentes et leur ventre brillant a des reflets
métalliques doré à
vert-violet. Ce ventre coloré est
présenté comme un geste de
pacification lors des parades nuptiales et lors de
combats entre mâles.
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EAU
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Température de 24
à 29°C
pH de 8,5 à 9,2
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REPRODUCTION
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Dans la nature, la ponte a lieu dans le nid de
la femelle. La femelle creuse une petite
cavité à l'intérieur
même des galeries. C'est là qu'elle
dépose les oeufs. En aquarium elle se
contente de coquilles vides qu'elle colonise. Les
oeufs ont perdu la propriété de se
coller au substrat de ponte. Ces oeufs seront,
comme les larves, plusieurs fois transportés
d'une coquille à l'autre.
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COMPORTEMENT et
MAINTENANCE
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On veillera à lui procurer une douzaine
de coquilles vides et une plage de sable fin. Il ne
se fixe pas sur une seule coquille, mais passe de
l'une à l'autre tout le temps, à
l'inverse de la plupart des conchylicoles.
Mâles et femelles ont ce même
comportement nomade. C'est une espèce
très pacifique qui n'a aucune
agressivité.
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POUR EN SAVOIR PLUS
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"CICHLIDES AFRICAINS, espèces d'Afrique
orientale" par Dr. Wolfgang Staeck, Horst Linke
Les CICHLIDES du TANGANYIKA dans leur milieu
naturel. Ad Konings.
Perso.club-internet
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EXPERIENCE PERSONNELLE
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J'ai dû me résoudre, faute de
place, à faire cohabiter des signatus avec
d' autres conchylicoles du Tanganyika:
N. similis
dans un bac de 400 litres. Les deux espèces
ont été introduites en même
temps dans ce bac et il y avait beaucoup de
coquilles vides, bien plus que d'individus
conchylicoles. Ce sont les mâles
Neolamprologus similis qui ont de suite
occupé le terrain, ont chassé des
coquilles et de toute la surface du sol les N.
signatus. Ceux-ci n'ont pas cherché la
bagarre. Ils se sont réfugié entre
les roches, ainsi que dans le décor vertical
en résine de la vitre du fond.
Ultérieurement, lors d'un profond
remaniement de décor, il y a eu cohabitation
au sol entre les deux espèces conchylicoles,
mais avec un espace libre entre les deux
communautés.
Cette observation retrouve les habitudes naturelles
du N. signatus qui habite
indifféremment les coquilles ou les abris
rocheux. Je n'ai pas noté
d'aggressivité inter spécifique.
Le Neolamprologus signatus a tendance
à rester et à se déplacer sur
les roches ou le sol. Il utilise à cet effet
ses nageoires pelviennes pour s'y reposer, à
la manière des Xenotilapia. Sur les
quatre spécimens que je maintiens, un seul
préfère nager en eau libre.
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