AUTRES NOMS
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Cichlidé Damier.
Il a été décrit par Max Poll
en 1956 et doit son nom au Dr G. Marlier,
collaborateur de Poll.
De nombreux cichlidés, vendus sous le nom de
J. marlieri sont en fait des
J. transcriptus, J.
regani, des J. ornatus ou des J. dickfeldi.
On trouve même des hybrides de ces
différents Julidochromis, et plus
fréquemment des hybridations entre les
différentes variétés
géographiques de J. marlieri.
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DISTRIBUTION
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Le Julicochromis marlieri a une
distribution discontinue tout autour du lac
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HABITAT
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On le retrouve sur les fonds rocheux entre 2 et
30 mètres de profondeur.
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ALIMENTATION
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Dans le lac il se nourrit de larves d'insectes,
de petits crustacés. En aquarium, c'est un
omnivore et une alimentation variée est
nécessaire: granulés, paillettes,
daphnies, cyclopes, mélange
moules-crevettes-épinards... Toutefois les
spécimens sauvages n'accepteront au
début que les daphnies et larves d'insectes.
La nourriture sèche ne sera prise
qu'après une longue période
d'adaptation.
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TAILLE
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De 10 à 15 cm dans le lac, en aquarium il
est souvent plus petit. La femelle est plus grande
que le mâle.
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COLORATION
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Le corps est allongé, cylindrique. Sur
une robe claire, on retrouve trois à quatre
bandes longitudinales et des barres verticales.
L'ensemble réalisant grossièrement un
damier. Les variétés
géographiques présentent des
livrées différentes.
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EAU
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Température de 22
à 25°C
pH de 7,5 à 9
dureté de 12 à 22°dGH
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REPRODUCTION
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La reproduction est possible à condition
de posséder un couple et de lui fournir un
site de ponte. Une zone rocheuse à l'abri
des autres co-locataires du bac lui suffit. La
femelle pond de 10 à 150 oeufs
adhésifs au plafond de son l'abri. Une fois
écloses, les larves qui mesurent trois
millimètres restent encore collées au
substrat durant cinq à six jours, grace
à leur glande céphalique, puis elles
se déplacent le long des parois rocheuses.
Les deux parents surveillent étroitement
leurs petits et chassent les intrus de leur
nurserie. Dans de bonnes conditions de maintenance,
les pontes ont lieu tous les mois. Les
différentes générations se
mélangent, sans prédation entre
elles, pouvant envahir l'aquarium si on n'y prend
pas garde. Vers l'âge de dix mois à un
an les jeunes sont prêts à former des
couples et à se reproduire.
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COMPORTEMENT et
MAINTENANCE
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Un volume de 150 litres est un minimum pour
cette espèce. On placera un nombre important
de roches et d'abris, permettant de
délimiter des territoires et des sites de
ponte. Il est préférable au
départ d'introduire une demi douzaine
d'individus pour leur laisser choisir leur
partenaire. Les couples ainsi formés seront
stables et reproduiront régulièrement
tant que la tranquilité du bac ne sera pas
perturbée. Un changement d'agencement du
décor peut désunir les liens des
couples, même si ces couples ont reproduit
à plusieurs reprises. Ce comportement de
désunion est valable pour toutes les
espèces de Julidochromis vivant en
couple. Les Julidochromis marlieri
vont protéger leur territoires par des
manoeuvres d'intimidation, voire des morsures si
les individus non désirés
s'approchent trop près. Leur
agressivité se manifeste
indifféremment en intra ou
inter-spécificité, c'est plutôt
la pénétration d'un individu sur leur
territoire qui va marquer le comportement de
répulsion. Ils se déplacent le plus
souvent le long du substrat, rarement en pleine
eau. Les Julidochromis ont une nage
gracieuse, lente, donnant l'impression de glisser
le long des parois rocheuses. Entre les pierres, on
peut les voir aussi nager à l'envers.
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POUR EN SAVOIR PLUS
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Les CICHLIDES du TANGANYIKA dans leur milieu
naturel. Ad Konings 3° édition
"CICHLIDES AFRICAINS, espèces d'Afrique
orientale" par Dr. Wolfgang Staeck, Horst Linke,
édition 1999
Destination
tanganyika lake
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EXPERIENCE PERSONNELLE
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C'est par hasard que j'ai dû
récupérer un couple de
Julidochromis malieri. Il vivait
heureux dans un aquarium du club (Cab 31). Pour des
raisons d'agencement, ce bac Tanga a
été modifié pour devenir un
bac amazonnien. Les Julidochromis
malieri ont d'abord transité dans un
autre bac. Voyant qu'ils n'étaient pas mis
en valeur, je les ai récupérés
chez moi dans un bac spécifique de 400
litres où je maintiens également des
Cyprichromis
leptosoma malassa, des
N. leleupi,
des N. signatus
et des N.
similis. Ils s'y sont vite adaptés,
avec leur nage lente et gracieuse, comme s'ils
vivaient au ralenti. Mais à présent
la femelle chasse le mâle et leur couple ne
reproduit plus. Les modifications de leur
changement de décor et d'aquarium ont eu
raison de leur union.
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